Qui sauvera le monde ?

Les gouvernements ?

Les gens ?

Quelqu'un d'autre ?


Réponse



Pour être sauvés de l'anéantissement qui approche, nous devons adopter très rapidement un mode de vie beaucoup plus simple, convivial et respectueux de la nature. Le modèle mondial de consommation à outrance d'énergies non renouvelables (qu'elles soient fossiles ou électriques) à partir de réseaux centralisés de distribution et basé sur une croissance illimitée de la production et de la consommation met en danger à court ou à moyen terme (dès maintenant et avant la fin du siècle) la vie humaine, et peut-être même animale et végétale, sur Terre.

La seule solution est donc un retour d'urgence au modèle préindustriel, soit un bond en arrière d'environ 150 ans, qui ne garderait de la technologie actuelle qu'une infime partie du meilleur de ses réalisations - dans une société solidaire et décentralisée.


Ce changement radical de mode de vie à l'échelle mondiale ne se produira pas.


Ni sous l'action des gouvernements ni par celle, collective et/ou individuelle des peuples, car les uns comme les autres sont asservis à l'influence des puissances (d'argent et autres) qui règnent sur le monde. Le système planétaire a été entièrement verrouillé par les technologies de l’information et l’hyper-connexion des individus : les esprits sont plus que colonisés - vampirisés - par les ‘valeurs’ matérielles. Toute remise en question du système planétaire lui-même est désormais littéralement impensable.

L'unique alternative est entre les mains du Créateur de l’homme et de tout ce qui l’entoure. Les preuves de son existence surabondent. Oubliez l'imposture des religions comme celle de l'évolution*. Appelez-le comme vous voulez : l'intelligence créatrice est manifeste dans l'univers, comme le disait Einstein. Son message est clair : il va bientôt "saccager ceux qui saccagent la Terre"*. Il est donc temps de se tourner vers Lui, car la fin est proche, bien plus que nous le croyons !

Arseine Brauch

* Évolution : une théorie en crise, Michael Denton, Flammarion

* Apocalypse, chapitre 11, verset 18



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Après la guerre mondiale, l'arc-en-terre


L'arc-en-terre évoque l'avenir des survivants de l'armaguédon qui approche.


Extraits


Abaddôn

Ils auront beau vouloir mourir

Abaddôn est guidé par l’infiniment bon; il s’apprête à détruire le monde. À saccager ceux qui saccagent la terre. L’infiniment bon hésite encore. Il n’y a qu’un instant possible. Il se retient toujours. Parce qu’il est infiniment bon, la sauvagerie, la cruauté, le sang et les larmes, toujours plus. Parce qu’il est amour, il envoie Abaddôn.

C’est ainsi que l’histoire des hommes prend fin, sous nos yeux. Dans un vacarme étourdissant, mais nous préférons dormir. Plus rien ne nous réveillera maintenant. Notre sommeil est éternel, car nous sommes morts. Aspergés de sang, comateux, béats d’extase imbécile. Repus de vide. Impossible de mourir maintenant, il est trop tard. Les morts ne meurent pas. Abaddôn ne tuera personne. Qui nous sauvera de l’anéantissement ? Qui nous fera mourir pour de bon ? Abaddôn attend toujours.

Ma mère est morte, mon père aussi. Ils n’ont plus ni âme ni conscience. Mais ils sont vivants. Ce n’est pas comme quand ils étaient ces corps décharnés, ces esprits en peau de chagrin. Je vois leurs images, je les sais. Ils sont bien plus présents que nous, qui redoutons tant la mort. Elle seule pourtant pourrait encore nous délivrer.

Abaddôn attend. La vie retient son souffle. Nous sommes des milliards. Nous ne sommes pas assez morts ! La vie déborde, toujours. La terre hurle et Dieu attend encore. L’homme lui crache au visage.

Abaddôn est Jésus et Yehwah lui sourit.

L’instant approche. Le moment est déjà venu...

Notre règne est cannibale, nous nous mangeons sans faim. Nous sommes notre pain quotidien. Chaque jour une ration supplémentaire de nous-mêmes, chaque instant un peu plus de notre substance ; nous nous dévorons et nous gérons scrupuleusement – avec une jouissance parcimonieuse et inquiète – notre propre dévoration.

Nous sommes devenus avares de nous-mêmes à force de nous consommer durablement. Est-ce bien ce que nous disons ? Nous avons mis les mots à table et nous ne sommes plus très bien dans notre assiette.

Il suffirait d’arrêter, pourtant. Il a suffi d’arrêter. C’est fini. Le moment est arrivé, depuis si longtemps ! Il fallait bien que le temps s’arrête, n’est-ce pas. Alors, roué de désespoirs, l’homme s’est assis là, et il a vu. À bout d’angoisses, rompu de paniques, il s’est enfin vu, lui-même, dans l’assiette. Il n’en restait plus grand-chose, mais pas au point de mourir de faim, hélas. Il n’avait plus faim, parce qu’il n’y avait plus de fin.

Et le temps s’est arrêté. L’histoire est finie, elle a enfin enfanté. Enfantement dans les douleurs, enchantement, réenchantement : enfin l’enfant refit surface. Je le vis et je le crus, je sus que je l’avais toujours vu, toujours cru, toujours suivi, toujours aimé, même à travers la mort, même quand je n’y étais plus.

Après, je ne sais plus. Ce n’est plus le même temps, c’est redevenu comme avant. Ça ne passe plus, mais ça ne fait rien : vous savez bien. Alors je l’attends, sans la moindre impatience. Pas la plus petite pointe d’inquiétude ou d’irritation. Il est là, quoi qu’il en soit de moi. Et quand il sera là, je serai lui, il sera moi, mais pas de la même façon qu’ici.

Avec les enfants, ce n’est pas la même chose non plus : eux sont grands, donc ça n’a pas vraiment d’importance. Tout est complètement différent, parce que plus rien ne change, enfin.

Dieu entre en jugement ; c’est lui l’accusé. Sang et sueur des milliards d’hommes, cris et souffrances sans limites, détresse, désespoir, déréliction, tout est pour lui. Le procès se poursuit, depuis toujours. Il touche à sa fin, dans le plus grand désordre.

L’avocat plaide juste et bon mais sa voix se perd dans le brouhaha des morgues et le tumulte des insanités. Les derniers témoins lentement s’avancent, têtes baissées.

Le procureur se lèche les babines, le public retient son souffle. Le juge ouvre la bouche, un imperceptible sourire aux lèvres.

Le vent se lève et les emporte tous.


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